Et oui, depuis quelques années, il y a maintenant une rentrée en janvier. Cette année le cru est bon, enfin en ce qui me concerne !

Un premier roman très réussi

J’ai lu un premier roman d’une anglo-pakistanaise : « Une petite fortune » de Rose Dastgir, qui m’a replongée dans notre café littéraire de juin 2012 sur Londres cosmopolite.

Harris, vit en Angleterre, après avoir émigré du Pakistan. Il a épousé une Anglaise, dont il a eu une fille. Il a divorcé. Il habite dans le nord de l’Angleterre. Va-t-il se remarier avec le docteur Farrah ? Après le divorce, Harris hérite d’une petite fortune. Cet argent lui brûle les mains. A qui le donner ? Quel est le membre de la communauté qui en aurait le plus besoin ? Harris ne va pas faire le bon choix, et cela va l’entrainer dans bien des déboires.

Premier roman très réussi mettant bien en scène toutes les difficultés de la double culture : comment concilier l’individu et la communauté, spécialement pour les femmes ? Il est aussi question d’un jeune Pakistanais, attiré par l’islam fondamental.

Retrouvez ce roman dans les Médiathèques d'Antony.

Une lecture divertissante

L’apiculture selon Samuel Beckett  de martin Page

Autre lecture très divertissante et rafraichissante : le dernier opus de Martin Page :  « L’apiculture selon Samuel Beckett », une fantaisie mettant en

scène un jeune chercheur ayant travaillé avec Samuel Beckett. Il a écrit un journal. A travers ce livre, Martin Page livre une réflexion sur le rôle de l’écrivain dans la société et comment parfois, il peut être récupérer par les médias. C’est drôle, court et enlevé.

 

Retrouvez ce roman dans les Médiathèques d'Antony.

Un nouvel opus de Jeanne Benameur

Et puis que vois-je dans les parutions de janvier ? Un livre de Jeanne Benameur, que nous avons eu le bonheur de recevoir en 2012. « Profanes » tel en est le titre. Un vieil homme, Octave Lassale, ancien chirurgien, âgé de 90 ans, engage quatre personnes pour s’occuper de lui. Marc Mazetti vient le matin. Hélène Avèle l’après-midi, lira les nouvelles du monde. Elle est peintre. Octave a une commande spéciale pour elle. Yolande Grange vient préparer le repas du soir. Béatrice Benoît, élève infirmière assure les nuits. Tous les quatre ont la possibilité de dormir sur place. La demeure est grande, chacun a sa chambre.

A partir de cette thématique, Jeanne Benameur livre un roman puissant, dans un style poétique qui nous touche au cœur. On sent le travail , la recherche du mot juste. On voit ici la pleine maturité de son talent. A découvrir pour ceux et celles qui ne connaissent pas, à savourer pour les inconditionnels.

Retrouvez ce roman dans les Médiathèques d'Antony.

Petit retour sur 2012.

Un nouveau livre de François Vallejo

Le dernier roman de François Vallejo : « Métamorphoses », peu d’échos dans la presse et pourtant quel thème actuel : Alban Joseph, sans religion, se convertit à l’islam. Il devient Abdelkrim Youssef. Pour sa demie-sœur, Alix, c’est un choc. Tout le livre est rédigé à la première personne. C’est Alix qui nous livre ses réflexions sur cette conversion.

L’art de François Vallejo réside dans sa faculté de s’imprégner du langage du narrateur. C’était déjà le cas dans ses livres précédents. Cependant, une telle façon de procéder introduit une distance. Impossible de s’identifier à Alix. Vallejo nous entraîne loin sur le thème de l’islamisme radical, les implications avec le renseignement. C’est aussi un auteur que nous avions reçu en compagnie de son éditrice Vivianne Hamy. Et ce qui n’est pas courant dans ce milieu, cet auteur est resté fidèle à Viviane Hamy.

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Une bande dessinée et un carnet de voyage sur Tchnernobyl

Autres découvertes 2012 : une bande dessinée et un récit de voyage : Emmanuel Lepage : « Un printemps à Tchernobyl » (Futuropolis). Avant de la lire, j’ai lu : « Les fleurs de Tchernobyl [Carnet de voyage] en terre iradiée (La boîte à bulles). En 2008, Gildas Chasseboeuf et Emmanuel Lepage séjournent en Ukraine, dans la région de Tchernobyl, à Volodorka, à 20 kilomètre du site irradié. Rappel des faits : le 26 avril 1986 le réacteur quatre de la centrale nucléaire de Tchernobyl explose. C’est le plus grave accident nucléaire du XXème siècle. Pendant leur séjour en 2008, G. Chasseboeuf et E. Lepage découvrent le sarcophage de béton, les lieux irradiés. Ils ont un masque, un compteur geiger. Et paradoxalement la nature est magnifique. Les arbres splendides. D’où les aquarelles en couleurs.

Dans la bande dessinée, le ton est grave. Elle est en noir et blanc. C’est un documentaire, pas une fiction. L’auteur est troublé, s’interroge. La forêt est irradiée, mais on ne voit rien. Quel paradoxe ! Quelle est la réalité ? Emmanuel se sent un intrus dans la zone (irradiée). Les hommes sont exclus, ils se sont chassés eux-mêmes. La couleur arrive, car la beauté est là.

Cette bande dessinée nous interroge après Fukushima, dans un pays, la France, où le nucléaire ne saurait être remis en question. Le dessinateur se questionne aussi, sur la vie, sur la mort. Et quel accueil, ils sont partis de France avec leurs provisions. Comment faire chez les habitants ? Manger ce qui est proposé ? Prendre des risques avec sa santé ?

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Mots-clés roman, bandes dessinées, Album