"Les livres éclairent nos vies et parfois peuvent nous transformer"

Jeanne Benameur

Les rencontres

Mardi 20 mars 2012, journée Jeanne Benameur pour la médiathèque Anne Fontaine. Trois rencontres pour l’auteure, un défi pour Jeanne qu’elle a relevé avec élégance et courtoisie.

Le matin les clubs de lecture des collèges Descartes, Anne Franck et François Furet sont là. Les questions fusent. Elle laisse parler chacun, chacune, d’une voix calme et posée. Elle a l’habitude. Elle a enseigné pendant vingt ans et elle anime des ateliers d’écriture. Le temps passe vite. Il faut déjà se quitter. Jeanne Benameur termine cette première rencontre en insistant sur la chance que nous avons d’avoir des bibliothèques et des livres à notre disposition. Il y a des lieux où de telles facilités n’existent pas.

L’après-midi deux classes sont présentes, une seconde du Lycée Descartes et une quatrième du collège La Fontaine. La timidité est là, le nombre y fait mais Jeanne Benameur, répond, donne d’elle-même.

 

Troisième et dernière rencontre avec le public adulte le soir à vingt heures. Atmosphère feutrée autour de guéridons, buffet froid et salé. La parole de Jeanne. Nous, sous le charme. Là encore le temps file, il est déjà dix heures, il y a la vente dédicace assurée par notre libraire Véronique Mutrel, accompagnée de son mari peintre et marin, Yvon. Et puis vient un moment où il faut vraiment se séparer. On serait bien rester encore….

Paroles de Jeanne

Et maintenant quelques paroles de Jeanne Benameur issues des notes prises tout au long de la journée. J’espère avoir été fidèle…

L’écriture

Pour écrire un texte, j’ai besoin de ressentir quelque chose. L’émotion est là, la parole ne suffit pas. Donc la première inspiration, c’est ce que je ressens

Le désir de lire et d’écrire était là très tôt. C’est ma mère qui m’a appris à lire et à écrire dans la cuisine. On ressent des émotions quand on lit. C’est un appel à l’imaginaire, à la réflexion. L’écriture c’est aussi ouvrir un territoire à l’intérieur de soi.

Quand je me mets au travail, c’est passionnant. C’est comme un chercheur d’or. Il faut transvaser beaucoup de terre et puis la pépite arrive 

La langue

Une langue structure l’imaginaire. On touche à la langue, on touche à la pensée. L’écriture c’est du corps. Il y a des moments où le souffle est court. Il faut prendre le risque d’être vraiment au monde.

Une leçon de vie

Les difficultés nous obligent à aller chercher nos ressources. Une belle vie est une vie où on y va, une vie où on a pas peur, où l’on prend des risques.

L’amour est une puissance extraordinaire. Les livres nous attendent toujours. Le livre est toujours là même à trois heures du matin. On peut attendre 50 ans pour le lire.  Le livre est notre meilleur ami.

Partagez