Voilà un titre qui ne peut qu’intriguer…
Jeanette Winterson, est née en 1959. Auteure anglaise à succès issue du prolétariat de Manchester, elle raconte dans ce récit autobiographique ironique et mordant le combat mené pour sortir de sa condition.
Le roman est en deux parties. La première partie est consacrée au passé, à son enfance malheureuse vécue dans un décor à la Dickens : usines, travail, fumées. Abandonnée à la naissance, elle est adoptée par la famille Winterson. Mrs Winterson, sa mère adoptive, est une femme tyrannique, excessive en tout, ultra-religieuse : elle vit dans l’attente quotidienne de l’Apocalypse. Elle ne s’aime pas et ne sait pas aimer. La seconde partie aborde le temps de l’émancipation. L’auteur dit son aspiration frénétique à une vie meilleure, décrit la quête nécessaire de ses racines et la longue recherche entreprise pour retrouver sa mère biologique.
Comment nous arrangeons nous avec le passé ? C’est la question que pose Jeanette Winterson. Pour elle, le passé n’est pas fixe car, au-delà des évènements, il y a le regard qu’on porte sur lui. Ce qui importe, dit-elle, c’est ce qu’on en fait puisque rien n’est figé. Ce roman d’apprentissage qui démarre âprement est au final une belle leçon d’optimisme.
Retrouvez ce roman dans les médiathèques d'Antony
Véronique Olmi présente, Jeanette Winterson, "Pourquoi être heureux quand on peut être normal", éditions de l'Olivier from Filigranes Tv on Vimeo.
Mots-clés roman, littérature anglaise