Une aventure littéraire et musicale au plus près de la nature !!
L’auteure ne nous emmène pas loin, et pourtant ! - pas de paysages exotiques, pas de long voyage de paquebot en aéroport, mais un simple pas vers le silence. Le fin fond de la campagne recèle des coins où nul n’y pose le pied et l’auteure investit ces petites places pour s’en faire une bien à elle. Nous penserons à la «Chambre à soi» chère à Virginia Woolf, et, dans ce cas, sans avoir besoin de murs.
La nature est un des derniers endroits pour se retrouver soi-même, prendre de la distance avec le brouhaha permanent du quotidien citadin. C’est une clôture séculière et singulière, à l’écart de la foule déchaînée.
Alors pour se retrouver, pour pouvoir se sentir être elle-même, dans le monde où les humains n'ont pas su répondre à ses attentes, une jeune femme va vivre dans la nature une expérience solitaire intense, une traversée vers "une vie retrouvée".
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Sous ces titre et quatrième de couverture intrigants se cache une ode à la nature et au voyage en solitaire des plus poétiques et des plus agréables à lire. L’auteure, pianiste et musicothérapeute, nous fait retrouver la musique des feuilles et même celle des mots. Alors, serait-ce de la poésie ? C’est une méditation, un temps loin des foules, un très bon moment de lecture. C’est aussi une incitation, une petite lumière dans la nuit, pour se dire que ce genre de voyage est peut-être finalement difficile à mettre en œuvre – plus mentalement que matériellement, d’ailleurs-, mais qu’il est gratifiant.
Et c’est aussi une bonne surprise venant du monde de l’autoédition.
Retrouvez ce roman dans les Médiathèques d’Antony
Echappée belle et sauvage
Samedi 16/07/2016 à 13:18
Un vrai coup de cœur à partager ! C’est ce que nous avons fait entre collègues.
Voici un petit extrait pour vous donner une idée du style musical, nuancé et coloré de l’auteure.
« Sur la colline devant moi, toute une foule d’arbres serrés m’accueille en silence. La ligne austère et sombre des sapins d’altitude surplombe les chênes et noisetiers et leur laisse la place de s’arrondir, soulignant leurs envolées de feu en ce début d’automne. Quelques bouleaux, nus et épars, tranchent par leur blancheur sur cette palette d’orangés. L’ensemble est déjà mauve, comme les tons d’hiver. Mais le soleil est encore chaud. Les insectes dansent dans l’air et survolent le ruisseau en contrebas. […] Devant le spectacle des arbres dansants et costumés sur le vallon d’en face, j’ai pensé : « C’est ici, juste là, qu’il faudrait construire sa maison ».
Isabelle Contentin a le don de nous faire vivre ces moments saisissants de bonheurs minuscules dans un paysage majuscule, calme et impressionnant, ensoleillé ou sombre mais toujours d’une beauté à couper le souffle. On l’envie, on voudrait la suivre, oser partir en solitaire sur les chemins de France…