Une femme à Berlin : journal, 20 avril-22 juin 1945

Présentation de Hans Magnus Enzensberger

Gallimard
2006

Ce témoignage anonyme d’une jeune femme berlinoise nous permet de mieux comprendre ce qui s’est passé pour les Berlinoises au moment où les soldats soviétiques entrent à Berlin en avril 1945. La plupart des femmes ont été violées. Personne n’en parle dans les livres d’Histoire.

La narratrice vit dans un immeuble en ruine. Sous forme de journal, elle retrace le vécu des habitants de cet immeuble. Le temps est suspendu. Les lois habituelles n’ont plus cours, c’est le temps des pillages, le règne du plus fort. Il n’y a pas de pathos, juste des faits bruts.

Ici c’est le point de vue des vaincus. Vous pouvez comparer avec le point de vue des vainqueurs en relisant ou en découvrant :  Mon enfant de Berlin  d’Anne Wiazemsky. Claire, la mère d’Anne Wiazemsky travaille pour la Croix rouge à Berlin. En relisant les passages concernant les Berlinoises, la résonance est toute autre.Voici ce que dit une de ces femmes à Claire : « Pour le monde entier nous sommes des Trümmerweiber, des filles des ruines et de la crasse ». (Gallimard, 2009 p. 78)

Une femme à Berlin prend un sens universel. Dans tous les conflits, ce sont les femmes et les enfants qui souffrent le plus.

Retrouvez ce témoignage dans les médiathèques d'Antony



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