Le 21 mars, notre joyeuse équipe de bibliothécaires : Marianne, Monique, Barbara, Isabelle B. et Isabelle F. s’est retrouvée au Salon du livre porte de Versailles. Ce fût l’occasion de rencontrer des auteurs, des éditeurs, de dénicher des nouveautés susceptibles de captiver nos lecteurs, et d’assister à des interviews ou à des conférences.

L’Argentine était à l’honneur cette année, où on célèbre le centenaire de la naissance de l’argentin Julio Cortázar (1914-1984), auteur du roman Marelle (Gallimard, 1966), qui avait choisi de vivre à Paris pour fuir le péronisme. Les opposants au régime du général Péron étaient inscrits sur une liste noire. Jorge Luis Borges par exemple avait été évincé de son poste de bibliothécaire pour devenir inspecteur des volailles sur les marchés !


 Il y a fort peu de temps, alors que la démocratie a été rétablie dès 1983, que les écrivains peuvent enfin s’exprimer librement.

Parmi les auteurs argentins invités, j’ai pu assister à l’interview passionnante de Julia Baron Supervielle, écrivain, traductrice et poète argentine arrivée en France en 1961.

 

Elle a traduit Marguerite Yourcenar en espagnol et réuni dans un livre les poèmes d’amour de Borges.

Elle nous a parlé de son amour de la poésie et de l’art d’être traductrice. Par la traduction « on lit au plus profond de l’auteur…on lit ses mots mais on lit son âme ».

Parmi nos découvertes de la littérature argentine, Laura Alcoba Le bleu des abeilles et Viviane Lofiego Le sang des papillons nous ont parlé avec force et sensibilité de la douleur de l’exil, de leur amour pour leur pays et pour la langue française.

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