Un œuf tout noir … Tout commence à l’intérieur, dans le noir où Pablo dort, douillettement, où il mange aussi, pour prendre des forces et grandir : un petit croissant et un bon chocolat chaud. Car l’habitacle se fait étroit il doit se résoudre à en sortir.

Cette obscurité, cette sortie d’un œuf, cette naissance est celle non pas d’un enfant mais d’un poussin !

Guère rassuré Pablo commence prudemment par faire un minuscule trou, puis un autre et regarde curieux ce monde inconnu qui l’entoure. Il fait deux  trous de plus pour entendre tous les sons, la mouche, les corbeaux, le vent, et un cinquième pour humer les parfums.

Notre petit poussin progresse tout seul.

Pablo découvre le haut, le bas, appréhende les nouvelles sensations, se campe sur ses pattes  Il lui faudra encore sortir ses ailes, affronter la peur de s’envoler, se débarrasser de cette coquille. Mais le jeune héros en gardera un petit bout, au cas où …

Rascal nous parle d’apprentissage, d’autonomie, avec une économie de moyens dans l’image, deux couleurs (noir et blanc), un texte rythmé à la fois simple et poétique.

Comment l’auteur transforme-t-il un œuf en poussin ? Avec efficacité, humour, tendresse. Avec courage aussi car il en faut pour découvrir le monde quand on est petit.

Quelle aventure !
 

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