Les lions ne mangent pas de croquettes

André Bouchard

Seuil
2012

« Pas de chien, ni de chat ! », ont déclaré les parents de Clémence. Qu’à cela ne tienne, Clémence ramène un…. lion, en laisse, certes mais un lion.

Et c’est le début d’un vent de panique sur la ville.

Le lion, avec Clémence toujours accrochée à la laisse, transforme la ville en terrain de jeux mais surtout en garde-manger. Les habitants disparaissent les uns après les autres. Quelle tristesse ils ne sont plus que deux pour jouer : Clémence et le lion… Mais….. le lion se retrouve tout seul… et… chute finale.

Chroniqué par « L’as-tu lu mon p’tit loup », ce livre déploie son humour de second degré dans des illustrations style gravure sur un grand fond blanc. Si les éléments du décors sont en noir et blanc, les personnages hauts en couleurs affichent une étonnante galerie d’expressions. Le lion lui-même est empreint d’une douceur angélique qu’on pourrait feindre de croire si la lecture de l’ensemble de l’illustration ne nous faisait changer d’avis.

Exemple type d’ où le texte et les illustrations sont en complet décalage signifiant. « Après avoir trouvé Clémence, le lion a droit à un généreux goûter. Clémence, quant à elle, termine sa journée en compagnie de tous ses copains » nous dit le texte alors que les illustrations nous montrent le lion toujours aussi tranquille en train de se lécher les babines, avec devant ses pattes croisées… les chaussures de Clémence. Tout est dans l’observation des illustrations et de la saveur rétrospective du texte sibyllin et lénifiant. Quand on a compris le système on s’amuse à le décrypter au plus près.

On s’amuse à toutes les pages

La nature humoristique de cet le réserve à des plus grands qui pourront se lécher eux aussi les babines.

La chute est drôle et remet en ordre tout ce que le reste du livre aurait pu donner comme angoisse.

Retrouvez cet album dans les Médiathèques d'Antony.


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