La justice de l’ancillaire

Anne Leckie

Un premier roman qui collectionne les prix SF les plus prestigieux, Locus, Hugo, Nebula, et je vous passe les autres, quoi de plus tentant ?

Assez intriguée par cette auteure que je ne connaissais pas, je me suis retrouvée plongée dans un space opera original et plaisant. Laissez-moi vous en dire un peu plus.

L’histoire est assez facile à résumer : Breq est une Intelligence Artificielle en quête de vengeance après la destruction du vaisseau qui l’abritait, le Justice de Toren. Son corps est le seul rescapé du massacre, parmi les milliers d’humain-marionnettes à sa disposition auparavant.

Dès l’abord, on sent que cette histoire de vengeance ne sera pas simple et rien ni personne n’y sera blanc ou noir, mais qu’il y aura beaucoup de nuances de gris, des complots et des « sacrifices pour la bonne cause ».

Le récit est alterné entre la quête de Breq dans le présent et ses souvenirs de vingt ans plus tôt, au temps où l’IA était un vaisseau de guerre, où elle s’incarnait dans ses ancillaires et avait des yeux, des oreilles partout où ses corps se trouvaient. Il est d’ailleurs amusant de voir à quel point ses corps multiples lui manquent…

Nous découvrons au fur et à mesure le monde dans lequel notre héros évolue : un empire en expansion, le Radch, qui conquiert les planètes et les annexe les unes après les autres jusqu’à… tomber sur un os. La culture radchaaie a une particularité qui va vous surprendre : sa langue ne différencie pas les sexes, et par défaut utilise le féminin pour tous, mâles, femelles et IA.

Ces explications vous paraissent peut-être un peu techniques, et c’est vrai que le roman n’est pas fait pour un lecteur débutant en SF, mais pour ceux qui ont déjà arpenté les chemins des étoiles, il promet un moment de lecture dans un monde différent. J’ai aimé découvrir la civilisation radchaaie, comprendre le besoin d’explication de Breq et son désir de vengeance, et très envie de lire la suite !



Retrouvez ce livre dans les médiathèques d'Antony en VF

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