Le samedi 28 novembre dernier, nous avons eu le plaisir d’accueillir Valentine Goby et Marie-José Chombart de Lauwe pour une rencontre exceptionnelle à l’Espace Vasarely.

Une rencontre très émouvante entre une grande résistante antonienne et l’auteur qui a « romancé » son internement à Ravensbruck dans le roman Kinderzimmer.

Ces Kinderzimmer, ces « chambres d’enfants » où Marie-Josée Chombart de Lauwe était puéricultrice, où les femmes déportées allaitaient les bébés des mères déjà mortes…

Sur 580 naissances enregistrées, il y eut moins de 40 survivants, dont 3 français…

Que peut apporter la fiction pour transmettre une telle horreur ?

Lorsque Valentine Goby a parlé du projet à Marie-José Chombart de Lauwe, cette dernière a dit « on verra ! »

Et comme elle l’a dit non sans une certaine malice, « on a vu ! »

Kinderzimmer a remporté notamment le Prix des lycéens d’Ile de France en 2015. Et Marie-José Chombart de Lauwe parcourt la France chaque année pour rencontrer de 2 à 3 000 lycéens tous les ans…

Comme le dit si bien Valentine Goby, « la littérature est le lieu du personnage, du corps, de l’incarnation ; le personnage respire, pense, il doute, il a faim ; grâce au roman, on revient au présent, on revit les choses telles qu’elles se sont passées »

Le fait de transmettre la mémoire par la littérature, notamment aux jeunes générations, fait mieux passer les choses que le témoignage….

Alors, si vous n’avez pas encore lu ce magnifique roman et l’autobiographie de Marie-José Chombart de Lauwe, Résister toujours, n’attendez plus…Des textes parlant d’expériences extrêmement dures mais donnant également naissance à un formidable message de solidarité…et de résistance.

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