Denoël
2012

Des Noeuds d'acier n’est pas une lecture de tout repos mais elle captivera les lecteurs qui aiment se blottir au coin du feu et laisser un auteur jouer avec leurs nerfs… Et Sandrine Collette se révèle, dès ce 1^er roman, experte en la matière.

Théo, son personnage, n’est pas un tendre. Il sort de prison, n’a prévenu personne de sa libération car il a besoin de faire le point sur sa vie. Il vient de purger une peine de dix-neuf mois de prison pour avoir rendu son frère Max tétraplégique. C'est sans remords, ni regrets qu'il va narguer Max à sa sortie de prison. 

Je vous laisse découvrir ci-dessous la fraternité des propos de Théo

«- J'y peux rien si tu es tombé, si tes cervicales ont pété... T'as pas eu de chance, c'est tout. Et moi j'ai fait dix-neuf mois de taule pour ça. Pour une maladresse. Parce que t'es tombé comme un con.
Les souvenirs affluent en désordre dans ma tête. Les cris, les pompiers, les flics. je me penche vers Max en grondant.
- Parce que tu as couché avec Lil.
Je ferme les yeux dans un soupir et je me force à me calmer. ce n'est pas le moment de craquer. Le spectacle de Max immobile sur son fauteuil d'infirme me fait du bien. Un bien profond. C'est comme si une certaine justice existait.»

Mais laissant son frère à l'hôpital, Théo part sur la route, se laisse guider par son instinct.

C’est lors d’une randonnée dans une vallée isolée et entièrement couverte de forêts, qu’il tombe dans un piège implacable tendu par deux vieillards dénués de toute humanité. Et le cauchemar commence…

Une véritable descente aux enfers, qui plus tard alimentera un tourisme morbide dans ce pays perdu. Sandrine Collette nous fait vivre tous les tourments que Théo va subir, qu'il va nous rapporter de manière cru, sans concession, dans une langue parlée, hachée et terriblement efficace. Sandrine Collette signe là un drame implacable et monstrueux, qui happe son lecteur.

Un suspense terrifiant pour ce thriller français qui a décroché le Grand Prix 2013 de la littérature policière.

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