Céline Minard, une jeune auteure née en 1969 à Rouen, a une biographie succincte (études de philo, écriture) et sûrement une personnalité riche et complexe, j’en veux pour preuve les trois romans que nous avons à la Médiathèque . Et elle ne saurait être réduite à une seule de ses œuvres. Je m’avance peut-être en affirmant qu’elle doit avoir horreur de la répétition, que réécrire la même chose, le même style, toute sa carrière, lui serait une punition.

Denoël
2007

Le dernier monde

Le dernier monde commence ex abrupto , en plein milieu d’un mot ! Nous saurons pourquoi plus tard. Un astronaute revient sur Terre et se retrouve tout seul. Toute la population a disparu !! Ne restent que les animaux. Un délire d’anticipation, de fantastique…et aussi un questionnement sur la définition de l’humain.

 

Bastard Battle

Denoël
2008

Bastard Battle est un court roman de batailles au doux langage d’ancient françoys, aux multiples références littéraires et cinématographiques. On se dit : « oh, allez, elle exagère, une samouraï en plein Moyen Age français ? » Mais ce n’est pas tout. On se révolte face à la bestiale violence du Bâtard de Bourgogne, mais les autres ne l’étaient-ils pas autant ? puis l’on s’amuse de la révolte des villageois. Allez, dans quel film sommes-nous ?

Olimpia

Denoël
2009

Olimpia est un monologue, véritable torrent d’imprécations, la papesse d’Innocent X raconte tout, ou presque : sur sa carrière brillante, son arrivisme forcené, sa cruauté, ses courtisans, une page de l’histoire de Rome que tous voulaient occulter se révèle.

A chaque fois, Céline Minard nous surprend par son style riche, polymorphe. Elle est capable de penser le dernier homme sur Terre, de nous questionner, puis de se lancer dans un retour dans le passé –quand il y avait trop d’hommes à nourrir sur une petite terre de France - puis de mettre à profit un séjour en résidence à la Villa Médicis et d’incendier Rome.

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