Aller simple

Carlos Salem

Moisson Rouge
2009

A l’occasion de la Journée spéciale polars, le samedi 2 avril …

Ce thriller loufoque a remporté un prix à la Semana Negra à Gijon.

Un roman mené tambour battant qui vaut le détour ! Les situations rocambolesques sont au rendez-vous.

Imaginez un petit fonctionnaire de l'état civil qui se retrouve avec sa femme dans un bel hôtel du Maroc. Il a déjà rêvé de Dorita meurt de milles façons ! Et bien, un beau matin, crise cardiaque ! Ayant peur qu'on l'accuse, Octavio met le cadavre sous le lit de la chambre d'hôtel et s'enfuit. Dans le hall de l'hôtel, il rencontre Soldati, un révolutionnaire qui pique les portefeuilles des milliardaires boliviens. Soldati s'est reconverti dans la vente de glaces dans le désert...et lui propose d'utiliser son camion frigorifique pour enlever le cadavre...

Mais tout ne se passe pas comme prévu. Lors de leur déambulation dans le désert, Octavio et Soldati sont rattrapés par le milliardaire bolivien et des gangsters qui veulent à tous prix récupérer leur mystérieux portefeuille...

Tout se complique encore un peu plus lorsqu'un troisième larron vient rejoindre les deux compères : un argentin qui se révèle être Carlos Gardel censé être mort dans les années 30 et qui rêve de tuer Julio Inglesias qui a repris l'un de ses tangos !!! Sans oublier un Prix Nobel de Littérature qui n'a jamais écrit une ligne....

Tout ce beau monde, derrière cette épopée burlesque, poursuit à sa manière ses rêves ; la vie est une allée simple, il ne faut pas de regrets, il n'y a pas de retours possibles :

"L'important c'est d'aller, de faire, de rire, de pleurer, de vivre. Ce sont des verbes, de l'action. Si tu te trompes, tant pis. Mais si tu ne décides pas par toi-même, la chance, bonne ou mauvaise, te sera toujours étrangère. Tu comprends ? On ne peut pas vivre en accusant toujours les autres de son malheur, parce qu'être malheureux, c'est aussi un choix, mais un choix de merde. »

Ce road-movie déjanté est en fait une quête initiatique, une allégorie sur la poursuite des rêves, aussi insensés soient ils.

Onirisme, fantaisie et humour forment un cocktail explosif. Cela  pourrait être une nouvelle science des rêves, en roman...

On ne peut pas vraiment parler de polar...Il y a certes des courses-poursuites et des envies de meurtre mais nous retenons surtout les aventures fantasques, les désirs des personnages. On est bien dans cette nouvelle littérature au delà des genres...

Voir aussi : La présentation des éditions Moisson Rouge

Retrouvez ce roman dans les médiathèques d'Antony


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