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2012

Moins on en dit sur un roman de Mingarelli, plus on l’apprécie…Je ne lui consacrerai donc qu’un court article et vous le laisserai découvrir.

Tout l’œuvre de cet auteur est centré sur un univers masculin, avec pour thématique la camaraderie, la profonde solitude, les liens père-fils. Une écriture à la fois pudique et forte.

Ici, Mingarelli nous amène au cœur d’un récit dur et implacable sur ce que trois soldats allemands vont faire, penser, échanger durant une journée de chasse à l’homme. Une journée de survie dans le froid de l’hiver des campagnes polonaises pour fuir la barbarie du camp, les exécutions auxquelles ils participent et qu’ils ne supportent plus…

Fuir, ne serait-ce qu’un jour, retarder le retour au camp en recherchant une maison, un foyer, une chaleur, un repas à préparer, seule référence au maternel, au féminin. Une étincelle d’humanité jaillira-t-elle par rapport au prisonnier qu’ils ont capturé? Quelle attitude auront-ils face à l’intrusion d’un polonais antisémite à l’allure repoussante ?

C’est au travers des gestes, des paroles et obsessions décalées, des dégoûts, des espoirs de ses trois soldats que Mingarelli fait avancer son récit, sans jugement… Et c’est cette absence de jugement qui nous questionne et nous interpelle. Mais n’est-ce pas l’un des rôles essentiels de la littérature ?

Hubert Mingarelli, né en 1956, a reçu le prix Médicis en 2003 pour son roman « Quatre soldats ».

Retrouvez ce roman dans les Médiathèques d'Antony.

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