“So long, Luise” et “Les Ales”

Céline Minard

Denoël
2011

Deux romans pour le prix d’un !! Ou même trois, si, si…

Une vieille dame indigne fait son testament, elle l’écrit et le réécrit, le peaufine, elle ne veut rien oublier. Un d’amour notarial et érudit, une descente vertigineuse dans le bobsleigh d’une langue richissime !

Car il s’agit bien de richesse : l’inconnue mondialement célèbre qui conte ses mémoires et lègue sa fortune à Luise, son amie peintre est riche de moult biens terrestres et aussi immatériels : «Car nous ne possédons rien, si ce n’est la puissance et, peut-être la talent de recréer, allongé sous un saule dans un fauteuil articulé, ce que nous avons soi-disant vécu».

Cambourakis
2011

Facétieuse, la vieille dame indigne raconte tout, ce qui a fait son succès littéraire, les arnaques, les coups de poker, les bonnes bouteilles !! Se souvenir est vivre une seconde fois. La testatrice a vécu double ou triple, une vie haute en couleurs.

Et cela nous donne un texte d’une littérature décomplexée, furieusement novatrice, toujours renouvelée.

Et son amie peintre ? Nous la retrouvons sûrement avec Scomparo, l’illustratrice du court texte « Les ales », des êtres merveilleux, visibles à l’œil nu. Céline Minard a prolongé les chahuts de cette joyeuse bande dans cet autre texte publié presque simultanément aux éditions Cambourakis. Une galerie merveilleuse et foutraque présentée «comme un possible objet fictif échappé du So long, Luise».

Retrouvez les romans de Céline Minard dans les médiathèques d'Antony


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