Nell Leyshon est née dans le comté du Dorset au Royaume-Uni. Après des études de littérature anglaise, elle s'est fait connaître par ses pièces de théâtre enregistrées pour la BBC. Elle a écrit plusieurs romans remarqués.

Publié en 2012, La Couleur du lait est la première œuvre de Nell Leyshon à être traduite en français.

Nous sommes dans l'Angleterre puritaine et conservatrice du début du XIXe siècle. Mary, la narratrice, a quinze ans, ses cheveux ont la couleur du lait. Elle écrit sans détour de sa main, dans une langue parfois insolite, toujours vive et imagée, sa tragique histoire.

Elle grandit dans la campagne anglaise, entourée par ses trois sœurs, une mère indifférente et dénuée de toute compassion - pour elle, le bonheur n’existe pas, y croire est une marque de faiblesse - et un père très brutal. Son quotidien de fille de ferme est misérable, rempli par des tâches exténuantes. Elle a quelques moments de répit qu'elle passe auprès de son seul allié, son grand-père infirme comme elle. Car Mary est née avec une « patte folle ». La campagne anglaise est très présente, c’est un personnage à part entière du roman. Les saisons aussi, qui scandent le roman en chapitres, et rappellent la routine des travaux des champs.
Un jour sa vie bascule lorsqu'elle est envoyée dans la famille du Révérend Graham pour aider et tenir compagnie à sa femme très malade. Cette dernière est touchée par cette jeune fille simple et franche, tantôt soumise, tantôt révoltée. Pendant un an, Mary vit au rythme de la famille, de la bienveillance de Madame Graham. Le pasteur lui apprend à lire et à écrire tandis qu’elle observe d’un œil critique les exactions du fils qui pense que les servantes sont des jouets.

On pourrait croire qu'enfin la vie va sourire à Mary. La chute n'en sera que plus dramatique...

La Couleur du lait est une confession terrible, un récit implacable et bouleversant, comme une voix du passé qui prendrait le lecteur à témoin, lui faisant entrevoir la condition des femmes au XIXème siècle.

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