Chaque mois des idées de lectures éclectiques par des lecteurs passionnés.

La Grande Histoire, c’est « Au revoir là-haut ». Une histoire vraie incroyable, voilà « Le miraculé de Saint-Pierre ». Et nos trouvailles révèlent des surprises. Comment la construction de « La Grande Arche » a-t-elle démoli des vies et des carrières ? Pourquoi un inspecteur de police veut-il, vite et bien, élucider le crime de l’« Hôtel du Grand Cerf », comment peut-on écrire un chef d’œuvre en parlant de peinture, avec « Falaise des fous » ? Choisissez et dégustez…

Bartelt, Franz : Hôtel du Grand Cerf - Seuil, 2017

Roman policier dans les Ardennes Belges, qui part d’un fait divers, une starlette allemande retrouvé morte dans la baignoire de l’hôtel. Un journaliste découvre que plusieurs crimes se sont produits dans les environs. L’enquête est confiée à un inspecteur peu motivé car à quinze jours de la retraite, personnage truculent, loufoque mais très professionnel.

 Cosse, Laurence : La Grande Arche, Collection Blanche, Gallimard

Au travers de l’histoire de la construction du monument, un témoignage sur les conflits politiques et les défis technologiques auxquels l’architecte lauréat du projet fut confronté et surtout, un portrait de son créateur, Johan Otto Von Spreckelsen, architecte danois qui, ignorant de la politique et des méthodes de travail françaises, eut beaucoup de mal à gérer son projet.

Part de l’éruption du volcan de la Montagne Pelée en 1902, une catastrophe dans laquelle les 30 000 habitants de Saint Pierre, surnommé auparavant « le petit Paris des Caraïbes », ont péri. Le seul rescapé fut un prisonnier noir, abrité par son cachot. Surnommé le miraculé de Saint Pierre, il devint un personnage important, que l’on croyait doté de pouvoirs surnaturels mais il se sentait coupable d’avoir échappé à la mort. Devenu « Samson, bête de cirque » il fut accusé d’un incendie et dut fuir.

L’écriture est lumineuse, le texte se partage entre effroi et légèreté. Autre aspect intéressant : la ségrégation en Amérique au début du XXème siècle.

La falaise d’Etretat vue par un habitant du lieu. Il restitue la vie des pêcheurs et le regard des habitants sur de curieux personnages qui viennent, par tous les temps, peindre sur le motif. Une très belle manière de connaître Monet, Courbet, Berthe Morizot, mais aussi leurs amis écrivains, Maupassant, Hugo, et tout un petit peuple de gens qui vivent chichement dans un environnement souvent rude. Roman dense, riche, magnifique.

Lemaitre, Pierre : Au revoir là-haut - Albin Michel, 2013

Sur les Gueules Cassées de la guerre de 1914. Les principaux intéressés ne parlent pas, seul leur entourage témoigne. Ouvrage à grand intérêt historique, où l’on traite aussi par exemple de l’enrichissement de certains par les nombreuses tombes à fournir.

Sur les Gueules Cassées, un ouvrage fait référence : La chambre des officiers, de Marc Dugain.

Dans Couleur de l’incendie, suite de « Au revoir là-haut », est traité le thème de la position des femmes après la guerre, au travers de la vengeance d’une femme dans le milieu bourgeois des banques.

- Bass, Rick : Le livre de Yaak : chroniques du Montana - Gallmeister, 2007

- Haddad, Hubert : le peintre d’éventails – Zulma, 2013

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