Bourgois
1998

Ce livre a été écrit entre 1913 et 1935 sous forme de pensées, de maximes d’aphorismes sur des feuilles éparses retrouvées dans une malle après la mort de l’auteur. C’est le Chef d’œuvre de Pessoa et plus encore le livre majeur de la littérature portugaise. Fernando Pessoa fait d’ailleurs l’objet d’un véritable culte au Portugal.

Dans le livre, aucune intrigue, pas de personnages ni de scénario. Le sous-titre du livre en dit long : Le livre de l’intranquillité : une autobiographie sans évènements .

C’est donc au premier abord déconcertant, dépourvu de plans ou d’intrigues.

Pourtant la magie opère, ce livre est une descente métaphysique profonde ; l’intranquillité renvoie à cette impossibilité de trouver le repos et la paix de l’âme dans une espèce de quête angoissée de lui-même ;

Journal de bord d’un fantôme, bloc-notes désenchanté, c’est surtout une introspection sans fards, pleine de lucidité et de philosophie.

Le modèle de cette expérience comme l’énonce Antonio Tabucchi pourrait être l’insomnie, le livre faisant d’ailleurs la part belle au rêve.

C’est un livre à offrir : il y a tout dedans. On y voyage à loisir, on y découvre des choses à chaque lecture. Il n’y a pas d’obligation à lire les fragments dans l’ordre.

Le livre de chevet par excellence.

Si parfois il peut paraître difficile et noir, la poésie et la force qui s’en dégagent ne peuvent laisser indifférent.

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