La mère de l’auteur a subit une attaque cérébrale qui l’a privée de l’usage de la parole. Rude coup pour une femme qui non seulement pratiquait le théâtre amateur, mais qui, dans sa vie aussi, avait une attitude très surjouée. L’auteur nous prévient de suite que ce livre est un témoignage sur sa mère, lecteurs non intéressés, passez votre chemin.
Les parents de Tom Lanoye tenaient une boucherie. C’est donc pour la mère de l’auteur, l’occasion d’exercer sa faconde. Elle a de la répartie. Elle en joue aussi dans sa vie privée, n’hésitant pas à exercer un chantage affectif quand le besoin s’en fait sentir. Elle s’allonge sur le canapé, elle a des palpitations…qui cessent brusquement quand elle est arrivée à ses fins.
Ecrit dans une langue truculente avec des portraits hauts en couleur, ce livre nous interroge sur notre rapport à la langue, nous renvoie aussi à des souvenirs vécus personnels. On a tous connu, dans nos familles, des personnages théâtreux !
Ce livre n’a pas été facile à écrire pour Tom Lanoye, écrivain flamand, très populaire. C’est son premier livre traduit en français. L’auteur tournicote autour de son sujet. Il ne peut véritablement commencer son livre qu’après la mort de son père qui a lieu deux ans après le décès de sa femme.
C’est un livre de mémoire qui aborde aussi la fin de vie. « La Langue de ma mère” est un magnifique et bouleversant chant d’amour à une mère frappée d’aphasie. » (La libre Belgique : mis en ligne le15/01/2011)
Retrouvez ce roman dans les médiathèques d'Antony
Mots-clés Roman, Belgique