Depuis la noirceur des fonds sous-marins un petit poisson s’adresse à nous. Il est coiffé d’un minuscule chapeau «Je l’ai volé à un gros poisson. J’en ai profité: il dormait. Et il ne se réveillera sûrement pas avant longtemps»

Sur les pages simples on remarque le mouvement vaguement inquiet du voleur de chapeau. En pleines doubles pages format paysage s’impose l’air déterminé de l’énorme poisson, tout cela dans une subtile économie d’expressions. Son bel aplomb cache t-il le besoin de se rassurer? Les images contredisent ce que le petit poisson, courageux ou inconscient, nous affirme. Chaque détail (un œil, un crabe faussement indifférent, une colonne de bulles par exemple) suffit à nous dépeindre l’atmosphère. Et peu à peu le jeune lecteur comprend que la situation devient dangereuse, aussi touffue que la végétation dans laquelle il s’enfonce …

John Klassen, de nationalité canadienne, vit en Californie où il est dessinateur d’animation pour les studios Dreamworks.

Après l’incontournable Je veux mon chapeau voici sa seconde histoire animalière … de chapeau volé, toujours aussi truculente et d’un humour efficace basé sur le décalage entre texte et visuel.

A voir aussi :Extra doux, 2014 



Retrouvez "Ce n’est pas mon chapeau" dans les médiathèques d'Antony
Editeur : Milan
Année :  2013

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