Une journée avec Marcus Malte

Retour sur la rencontre avec les scolaires et le public , le mardi 26 février

Dans le cadre du partenariat avec les collèges-lycées de la ville d’Antony, les médiathèques organisent depuis trois ans des rencontres avec des auteurs. Cette année, l’invité était Marcus Malte. Les rencontres eurent lieu mardi 26 février. Petit retour sur la genèse de ce choix.

Les lectures

C’est Raphaël qui a dégainé le premier. Il avait aimé un livre de Marcus Malte, il nous proposa cet auteur. Nous étions partants. J’étais mitigée, le côté noir de l’auteur ne m’attirait pas trop. Allez Monique, on s’y colle. Je commence par Il va venir pour les ados. David vit dans une maison isolée avec une vieille dame. Elle attend son fils qui est parti à la guerre. Un jour,un inconnu se présente. La vieille dame pense que c’est son fils. Mais ce n’est pas lui.
Inexplicablement, je bloque sur ce livre. Je le termine. Je prends : Appelle-moi Charlie. J’aime le début du .
 

Je m’appelle Elias. J’ai trente-trois ans. Je suis romancier.

Elias va nous raconter une histoire vraie.  En 1987, il séjourne en montagne avec sa mère. Le père est parti. Elias se dispute avec sa mère. Il sort se promener. Elias entend une voix. C’est un bonhomme de neige qui parle. Il s’appelle Charlie. J’adore. J’y crois, moi à ce bonhomme de neige qui parle.

J’aime aussi Mon vaisseau te mènera jeudi sur un nuage, certes le thème est difficile, le cancer des enfants. Mais il y a tellement d’humanité dans la maison des parents et particulièrement chez Laurette, l’hôtesse. L’échelle de Glasgow, là encore l’hôpital, un père qui raconte son adolescence à son fils, plongé dans le coma. La , la guitare, Hendrix…

Je n’ai pas pu terminer De poussière et de sang, d’aventures, une sorte de western, trop dur pour moi. Je prenais ça au premier degré, le fils du gouverneur enlevé, élevé par des bandits, pas pour moi. Je lis Scarrels, d’anticipation : Regency est une immense ville. Le maïs, très rare, vaut une fortune, et les oiseaux condors font régner l’ordre. Je me dis ouais, là, il y a un message, des clés pour comprendre l’auteur. Allez ma fille, on y va encore jusqu’au bout (plus de 400 pages). Oui, un monde nouveau est possible, j’y crois, et patatras, la fin, une claque dans la figure. Exit l’espoir, c’est Marcus Malte poète noir.

Pour finir, je lis Les Harmoniques, paru en 2010 dans la collection série noire chez Gallimard. J’aime l’atmosphère, le jazz en arrière-plan. On retrouve le duo Bob, ancien chauffeur de taxi, parlant plusieurs langues, écoutant du jazz et Mister, un pianiste noir, qui étaient déjà présents dans le premier noir de Marcus Malte : « Le doigt d’Horace », paru en 1996. Dans ce dernier opus, le duo mène une enquête sur la mort de Vera. Elle venait écouter Mister. Il n’accepte pas la mort de Vera. Leur enquête les conduit à revisiter la guerre de l’ex-Yougoslavie.

Retour sur les rencontres

Bon, assez de mes opinions. Paroles de Marcus Malte lors des rencontres avec les collégiens.

Il répond aux questions. Les vies,  c’est ça qui m’intéresse. Quand les collégiens l’interrogent sur « Scarrels », voilà une de ses réponses :

Qu’est-ce qui fait qu’un être humain va basculer du côté obscur de la force ? On ne naît pas assassin. Selon ce qu’on subit dans la vie, on peut franchir le pas.

Quand on lui demande pour « L’échelle de Glasgow » si c’est autobiographique, il dit :

 C’est pas directement ma vie. J’écris sur ce qui me touche.

Et pour finir :

  Le bonheur parfait c’est le monde en paix

Et bien voilà, Marcus Malte, c’est pas si noir Monique !

Retrouvez les romans de Marcus malte dans les Médiathèques d'Antony.


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