Le Bélial
2012

Dans un futur relativement proche, l’astronef Leonora Christina embarque 50 scientifiques triés sur le volet pour un voyage vers l’étoile Beta Virginis. C’est un voyage sans retour qui sera sûrement riche en découvertes, qui durera un certain nombre d’années. Tout a été prévu pour ce long voyage : un équipage hors pair, des onirocabines (déjà de la réalité virtuelle !) pour garder un bon équilibre psychologique, des travaux de recherche pour garder ses neurones fonctionnels, des activités créatives…et Charles Reymont, le responsable de la sécurité, surnommé « le gendarme ».

L’aventure spatiale va se transformer en huis clos lorsqu’une avarie endommagera le vaisseau. Comment résoudre les problèmes techniques ? Mais, surtout, comment gérer l’équipage ?

Paru en 1970, ce roman de hard science (roman de Science-Fiction riche en éléments scientifiques)** est enfin traduit en français !! Poul Anderson, un des grands auteurs de l’âge d’or de la Science-Fiction américaine, considérait ce titre comme son chef-d’œuvre. Ce récit de voyage vertigineux n’a pas beaucoup vieilli en 40 ans de sommeil et à sa lecture, on peut comprendre - tout en le regrettant - ce temps de latence entre sa 1ère publication et sa traduction.

Rassurons-nous, la postface de Roland Lehoucq nous éclaire sur les sujets abordés : la relativité du temps, le voyage dans l’espace, le fameux facteur Tau, etc…

J’ai bien aimé ce voyage spatial, même avec les descriptions techniques tout à fait crédibles des moteurs Bussard qui propulsent le Leonora Christina .Il rappelle la vision enthousiaste, voire utopique, de cette époque sur son avenir et permet d’exorciser une inquiétude quant à la fin de l’humanité. Une fin réaliste, nous sommes dans le la SF sérieuse !! Comme certains, j’ai trouvé ce roman un peu court, mais il venait d’une version encore plus courte: "To Outlive Eternity", écrite pour un magazine.

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