Nos guerres

Texte David Benito, dessin Laurent Bourlaud, couleur Patrice Cablat

Cambourakis
2010

En dix chapitres, Dix comme Otto, les auteurs de ce livre envoûtant évoquent la puissance destructrice de la guerre qui broient les hommes. Mais ils n’oublient pas non plus l’arrière, ni ceux qui ne peuvent y aller et qui le regrettent, ni les combattants de l’Empire colonial qui rêvent de liberté, ni les femmes. Et jamais, ou presque ils n’oublient l’enfant qui jouait à la guerre, s’amusant avec ses soldats de plomb, que Laurent Bourlaud utilise souvent pour représenter les combattants de cette guerre qui sans être nommée, nous est révélée.

Et c’est la multiplicité des références picturales et graphiques qui nous indiquent, sans nous tromper qu’il s’agit de la guerre la plus emblématique, celle qui révéla à l’Europe et au monde de l’Art l’atrocité et l’absurdité de la guerre.

La Grande guerre, car il s’agit bien d’elle, ne cesse d’inspirer les auteurs de et elle fait bien, car bien souvent le résultat est réussi. Et c’est encore le cas cette fois. Les auteurs en variant le type de narration, collant au plus près à l’époque, et évoquant celle-ci en utilisant des mises en pages et des dessins qui rappellent l’expressionnisme de Dix, le futurisme, l’art nouveau, les caricatures de l’Assiette au beurre ou l’architecture du Bauhaus.Ne louper pas non plus l’éclairante préface de Thierry Smolderen

Retrouvez ce [Bande dessinée] dans les médiathèques d'Antony


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