L’art français de la guerre

Alexis Jenni


Gallimard
2011

Bonne pioche ! Après le grand prix du de l’Académie française pour Retour à Killybegs, voici le prix littéraire le plus attendu, le Goncourt, attribué à Alexis Jenni pour son premier , L’Art français de la guerre. Les deux livres qui m’ont le plus marqué cet automne sont récompensés.

Vingt ans de guerre

À travers la trajectoire de Victorien Salagnon, jeune maquisard en 1943, puis apprenti soldat en Indochine, et finalement para expérimenté en Algérie, Alexis Jenni explore vingt ans de guerre française. Du statut de héros d’une de nouveau libre, ces soldats, en continuant de se battre cette fois pour l’Empire colonial français , deviennent à la fin des événements d’Algérie, des salauds honnis de tous.

C’est cette transformation que Jenni nous raconte, en suivant la trajectoire de Salagnon, militaire souvent en retrait, plus à sa peinture qu’aux fracas des armes.

Un total sur la

Ce total est avant tout un sur la , sur notre société contemporaine structurée par ces années de guerre coloniale. Un texte qui nous parle d’identité, de transmission et qui demande à ce qu’on réécrive le national.

Flamboyance du récit

Un ambitieux, foisonnant, au propos politique, porté par une écriture riche et flamboyante. Les images qui parsèment le texte, comme les personnages et la construction du récit contribuent à envouter et à interroger le lecteur. Un premier époustouflant ! Un qui mérite pour sa maîtrise et son propos d’être récompensé.

Retrouvez ce roman dans les médiathèques d'Antony


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