Italian for beginners

Lone Sherfig

Zentropa
2001

Ours d'argent au Festival de Berlin 2001. Prix public du Festival de Paris 2001. Andréas, jeune pasteur remplaçant, arrive dans une banlieue triste grise de Copenhague.. Jorgen Mortensen, le sympathique réceptionniste de l'hôtel, lui propose de suivre un cours du soir d'italien. Andréas y fait la connaissance d'Olympia, une charmante et maladroite vendeuse en pâtisserie. Olympia découvre que son destin est inextricablement lié à celui de Karen, jeune coiffeuse solitaire. Pour se rapprocher, Olympia propose à Karen de venir au cours du soir d'italien. Hal-Finn, le fan de foot rude et râleur, collègue de travail de Jorgen, va aussi aller au cours du soir pour faire un remplacement.

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Critique Télérama

Le dogme95 qui est une réaction aux « superproductions artificielles », donna de strictes consignes au réalisateur :  Les costumes sont des vêtements quotidiens, les décors sont de vrais bâtiments, la lumière est naturelle, la musique est jouée dans le cadre de l’histoire et non rajoutée pour donner une dimension « sensible » (de type « peur » avec musique angoissante, etc..)  .

Lone Sherfig, la première réalisatrice à observer ces stricts principes, les a brillamment intégrés pour nous donner une comédie romantique et bienveillante qui va droit au cœur !

Si le magnifique « Festen » vous a interpelé, voire bouleversé, « Italian for Beginners » va vous faire du bien. Ces personnages attachants, un peu paumés dans ce monde moderne et nordique bien rangé, vont tous au cours d’italien prendre un petit peu de soleil, une petite dose de sudisme pour se sentir moins seuls.

Pourtant, il y a bien peu de monde dans ce cours, dans une salle mochissime de la MJC du quartier. Pourtant, Karen et Olympia ont une vie familiale difficile.

Oui, nous sommes bien dans un film nordique et dans un film du dogme, le degré zéro du glamour, en somme. Mais les personnages sont vrais, bien dirigés, la caméra est plus que judicieuse dans ses mouvements.

J’ai énormément apprécié ce film qui, avec des moyens simples, surtout pas d’effet –dogme oblige-, fait découvrir une affreuse histoire de famille, pose la question de l’euthanasie, fait suivre le parcours de gens un peu laissés sur le bas-côté, des héros très ordinaires qui arrivent à se retrouver à Venise. Malgré les aspects tristes et réalistes de l’histoire, on a souvent le sourire. Sifflare !

Retrouvez ce film dans les médiathèques d'Antony


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