Accabadora

Michela Murgia

Le Seuil
2011

Un petit livre plein de charme qui nous plonge dans la Sardaigne des année 50 et aborde un sujet grave d’un plume légère, malicieuse et poétique.

Dans un petit village sarde , la vieille couturière, Tzia Bonaria, décide d’accueillir chez elle et d’élever Maria la quatrième fille d’une veuve d’origine modeste. Ce sera sa fille de anima «  fille d’âme » ; est-ce par désir d’enfant ou veut-elle se façonner une descendante ? Que fait Bonnaria Urai la nuit lors de ses mystérieuses sorties enveloppée dans son long châle noir , est-elle ange ou démon ?

 Découvrant le secret de sa mère adoptive, Maria s’enfuie de sa campagne natale, car elle ne peut accepter la réalité.

Pour comprendre et accepter ce que faisait Bonnaria Urai, il lui faudra à son tour être confrontée à cette situation et à cette mort qui ne vient pas.

Comment faire face à l’agonie et à la souffrance de nos proches ? Souhaitons nous la mort d’une parent que l’on aime pour ne plus qu’il souffre ou parce que nous souffrons nous-mêmes ?

Une très belle réflexion sur la mort, et sur le rapport parents/enfants.

Et surtout une découverte des traditions ancestrales sardes trop méconnues. Ne dévoilons pas le secret du livre ; je vous laisse découvrir ce qu’est une accabadora…

Retrouvez ce roman dans les médiathèques d'Antony


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  1. Noémie Descartes
    Mercredi 16/05/2012 à 18:40

     Accabadora est un livre à recevoir légèrement. C’est à la fois un lieu, un songe, une ambiance douce et mélancolique, empreinte de l’odeur forte des vendanges. C’est la rencontre entre une jeune fille, reniée par ses parents, et une vieille femme qui ne peut pas avoir d’enfant. C’est un livre calme, qui éveille doucement les sens et qui fait découvrir la façon d’être des petits villages Sardes. Ce sont des rencontres, des découvertes, des changements, des humeurs toujours liés à la chaleur suffocante. Un livre qui passe comme un rêve, mais qui se finit de la même façon : le souvenir en est peu marquant et la fin inaboutie.

  2. Accabadora

    Maxime Descartes
    Vendredi 25/05/2012 à 06:41

    Avec une écriture claire et simple, l'auteur nous plonge dans un pays qui est l'Italie dans les années 50. On visualise très bien le quotidien des personnages à cette époque ; la coutirière qui fabrique ses vêtements ou les vandanges éffectuées en été. Le défaut principal est la rapidité des évenèments qui nous laisse sur notre faim.
    Le titre "Accabadora" a ses raisons d'être car, certes cela ne concerne pas le personnage principal mais l'un de personnage central qui se révèle être l'un des pilliers de l'histoire.