Seuil
2010
SELECTION DU PRIX DU ROMAN D'ANTONY 2011
Alors qu’éclatent des affaires liées à des médicaments aux effets secondaires mortels pour l’homme, voici un roman qui flirte avec l’actualité puisqu’il est ici question des machinations d’une firme pharmaceutique. Alors bien sûr, d’autres livres ont déjà eu ce sujet comme trame de roman. Là-dessus rien d’original.
L’originalité est ailleurs…
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Une critique sur un autre blogPour savoir de quoi je veux parler, revenons-en à l’histoire même de ce livre.
Il s’agit d’Adam Kindred, un climatologue expert dans son domaine, qui débarque à Londres pour postuler à un nouveau job. Alors que tout semble se dérouler pour le mieux, il se retrouve avec un couteau dans la main et accusé du meurtre d’un allergologue rencontré par hasard quelques heures plus tôt dans un restaurant italien. Il choisit alors de disparaître et « d’entrer dans la clandestinité ».
C’est là toute l’originalité de ce roman, qui nous décrit cette plongée dans l’exclusion d’Adam. On suit sa dégringolade sociale et sa métamorphose « Il ressemblait aux pigeons qu’il voyait autour de lui, picorant dans les caniveaux ».
William Boyd, connu auprès du grand public pour ses deux romans qui lui ont valu beaucoup de succès en France en 1984 et 1985 avec « Un anglais sous les tropiques » et « Comme neige au soleil », souhaitait consacrer un livre sur le Londres d’aujourd’hui. Cette ville, qu’il habite depuis 1983, a beaucoup évolué ces dernières années, notamment depuis qu’il a écrit « Armadillo » en 2008, qui avait déjà Londres en toile de fond.
Par ailleurs, il a lu dans le « Guardian » un article sur la brigade fluviale de Londres qui récupère chaque année une soixantaine de morts dans la Tamise.
Il a alors pensé à Dickens qui, dans deux de ses romans, évoque ce fleuve. Selon William Boyd, Le Londres de Dickens est toujours d’actualité malgré l’image branchée, moderne que se donne la capitale. Les miséreux, les laissés pour compte sont toujours là.
Ce roman policier, de facture classique, avec une histoire de chasse à l’homme à la Hitchcock, est plein de rebondissements, et il est vrai que ce qui arrive à ce personnage peut paraître incroyable, mais la force de Boyd, c’est d’avoir réussi à nous le rendre crédible.
Retrouvez ce roman dans les médiathèques d'Antony
Boyd : Londres, Blair, l'Angleterre, et le roman 1/3
envoyé par rue89. - Regardez plus de courts métrages.
Mots-clés Roman, Policier, Prix du roman 2011