Grasset
2002

Vous souvenez-vous, en 2004, avoir lu « Suite Française » ? C’était la redécouverte d’Irène Némirovsky, née à Kiev en 1903, la redécouverte d’une auteure francophone et francophile, à qui la nationalité française fut refusée en 1939 et qui mourut à Auschwitz en 1942. Le prix Renaudot lui fut attribué à titre posthume, fait exceptionnel et ô combien mérité.

« Suite française », vous l’avez peut-être appréciée comme on aime une œuvre brute, sans finitions. De son œuvre, car ce fut une auteure prolifique, retenons « le Bal » : nous avons une œuvre finie, ciselée dans ses moindres détails. Que cette œuvre courte soit largement autobiographique, nous n’en douterons pas, c’est VRAI.

Une affreuse parvenue donne un bal pour fêter son accession dans ce « monde » si convoité. Sa jeune fille, moderne Cendrillon, voudrait bien y participer, mais Maman refuse et Cendrillon va se venger, simplement mais efficacement. Ne le regrettera-t-elle pas ? C’est presque une tragédie classique. On pense aussi à Blanche-Neige, entre autres contes. C’est aussi une excellente peinture du milieu social d’alors. Un film en a été tiré en 1931, qui a vu les débuts de Danielle Darrieux. Qu’il soit au programme littéraire scolaire ne doit pas enlever le plaisir que vous aurez à le lire.

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