Pocket Jeunesse
2009

Il s’agit d’une trilogie d’anticipation, 1ère œuvre de Suzanne Collins traduite en France (elle était déjà bien connue aux E.U pour une série intitulée The Underland Chronicles).

Les 2 premiers tomes sont publiés (le 1er porte le titre de la trilogie, le 2d est intitulé L’embrasement). Le 3ème est sorti en anglais cet été (titre original Mockingjay) et arrivera chez nous en 2011.

Des fans ont créé un site sur la trilogie : http://www.hunger-games.fr

Le site n’est pas extrêmement riche, mais il se donne pour vocation de suivre au plus près l’adaptation filmique du roman (qui n’est pour le moment qu’à l’état de projet).

Résumé du 1er tome

Les Etats-Unis d’Amérique sont réduits à douze districts soumis à l’autorité du Capitole, un gouvernement de la terreur. Chaque district est cerclé par des grillages et vit en autarcie. Les uns vivent dans l’abondance tandis que d’autres sont en permanence au bord de la famine. Pour éteindre toute étincelle de rébellion et rappeler qui détient le pouvoir, le Capitole organise chaque année les Jeux de la faim, un jeu de téléréalité grandeur nature que personne ne peut ignorer, au cours duquel 24 jeunes tirés au sort (1 fille et 1 garçon de chaque district) doivent s’entretuer. L’unique survivant apportera à son district, le temps d’une année, honneurs et vivres à foison.

La narratrice du roman, Katniss, se retrouve dans l’arène… Elle a pour seuls avantages de savoir chasser et manier l’arc. Mais les jeunes sont lâchés dans la nature sans rien. Tout outil se gagne ou se mérite. Une immense machinerie dirige le jeu, dont les acteurs sont les marionnettes du Capitole.

Ce que j’en pense

Ok, Suzanne Collins n’invente rien. Elle a puisé dans le génial Running man (1988) de Stephen King et dans le roman du japonais Koshun Takami Battle Royale (1999). Mais elle réussit un beau tour de force et propose pour un large public une robinsonnade du monde de demain haletante.

Beaucoup d’ingrédients pour ce cocktail délectable :

Une mise en route rapide et efficace : le contexte, les lieux, les personnages sont tous rapidement et très bien campés. Donc, une histoire facile à suivre, d’autant plus qu’elle est soutenue tout au long par un rythme excellent.

Des promesses de bains sanglants, détournés subtilement (mais pas complètement) pour rendre d’abord visible la violence de la machinerie du Capitole.

Une fin. Et une vraie. La fin des Hunger Games est révélée avant même la fin du premier tome, ce qui est extrêmement appréciable en ces temps où le processus de feuilleton est exploité au maximum, laissant régulièrement en plan des lecteurs frustrés obligés d’attendre des mois la parution du tome suivant. Le premier tome se suffit donc à lui-même et c’est une force. Seuls les derniers chapitres sont plus faibles, car on sent qu’ils ont été écrits pour relancer l’histoire et s’ouvrir sur la suite (puisqu’il le faut bien…).

La suite… L’Embrasement… sur lequel j’avais un a priori négatif puisque sa relance me semblait artificielle. Et bien Suzanne Collins parvient avec brio à relancer l’intérêt de l’intrigue. En résumé, Katniss, l’héroïne, est devenue malgré elle un véritable symbole d’une rébellion qui devient possible. Le Gouvernement invente donc les pires stratagèmes pour soumettre la jeune fille. Les ficelles du récit reposent toujours sur des archétypes du genre de la SF et plus précisément de l’anticipation, mais elles sont maniées avec un savoir-faire et une inventivité étonnants. L’action est de nouveau au rendez-vous. Je n’en dis pas plus…

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